Raphaël ADJOBI (par Raphaël ADJOBI)
Raphaël ADJOBI par Raphaël ADJOBI
Titulaire d’un doctorat de troisième cycle en littérature française, je suis le fondateur de l’association La France noire, créée en mai 2015. C’est à partir de 2006 que j’ai commencé à mettre mes qualités de chercheur au service de la vulgarisation de l’Histoire des Français noirs ainsi que celle de la traite et de l’esclavage des Noirs dans les Amériques. En effet, après le médiatique historien Pascal BLANCHARD, je suis sans doute le deuxième chercheur à vulgariser le fruit de ses travaux par des expositions pédagogiques itinérantes. Mais, contrairement à mon devancier qui s’adresse avant tout à un public d’adultes, j’ai préféré adapter mes expositions aux collégiens et aux lycéens en misant davantage sur la force des images et en réduisant le plus possible le poids des textes. Ce qui explique pourquoi ma présence devant les élèves pour leur apporter des compléments d’information et répondre à leurs questions est absolument fondamentale.
Autre fait qui me distingue de celui qui est en réalité mon mentor, Pascal BLANCHARD est un historien qui a décidé très tôt de vulgariser ses travaux par des expositions et des films, si je me fie à la création du groupe ACHAC (1989) qui est antérieure à la soutenance de sa thèse, alors que j’ai dû changer de voie plusieurs années après mon doctorat (1987) et passer douze années de ma vie à faire de la recherche en histoire avant de produire ma première exposition pédagogique. Avant cela, j’avais créé en 2006 un blog intitulé «Lectures, analyses et réflexions de Raphaël» destiné à sauvegarder mes comptes rendus de lectures ainsi que mes réflexions personnelles en lien avec les débats de société, avec le souci de permettre au public de les suivre. Bien sûr, à l’époque, je n’avais nullement la prétention de devenir un jour un spécialiste de l’histoire de l’esclavage et le promoteur des héros des luttes pour son abolition. Si peu à peu cette passion pour l’histoire esclavagiste et coloniale de la France a changé quelque peu mon enseignement quant aux lectures que je proposais à mes élèves, c’est seulement à partir de 2017 que je vais exploiter le contenu de mes recensions à des fins pédagogiques à travers des expositions faites d’images et textes.
Ce qui m’a poussé à penser à Pascal BLANCHARD et à le rencontrer à deux reprises pour bénéficier de ses conseils, c’est que j’avais noté que nous étions animés tous les deux par la même volonté : sortir l’histoire des essais souvent inaccessibles au plus grand nombre et la présenter au public sous son visage cru. N’est-ce pas par la vulgarisation, durant près d’un siècle par les expositions coloniales, que les théories pseudo-scientifiques racistes ont durablement influencé les populations européennes ? Vulgariser notre histoire, ou nos histoires, m’avait donc semblé une nécessité. C’est pourquoi, comme mon devancier, j’ai décidé d’en faire le moteur de l’action de l’association La France noire.