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Lectures, analyses et réflexions de Raphaël
6 mai 2008

Discours sur la fin du monde

Paysages         De la fin du monde

                     (Réflexion)

 

            Quand la lumière du soleil faiblira jusqu’à ne plus nous éclairer, en d’autres termes, quand Dieu éteindra sa lanterne ou lancera « que la nuit soit », les ténèbres s’ouvriront, les éléments échappés du vase d’athanor, comme des hirondelles à l’appel de la saison nouvelle, accourront et s’y précipiteront.

 

            Nous continuerons ça et là à rallumer nos torches et à entretenir le feu des foyers. Le temps passant, nos yeux s’habitueront à la lumière artificielle. Des enfants naîtront et ne connaîtront d’autre lumière que celle de l’artifice des hommes, et leurs yeux se formeront au patron de celle-ci. Mais peu à peu, sans soleil, la vie sur terre commencera à prendre une autre tournure. Il ne sera point besoin de cultiver les champs. Du bétail sans cesse plongé dans l’obscurité naîtront des animaux sans yeux ; la nature ne pourvoyant que ce qui est nécessaire à la survie de chaque espèce.

 

            Progressivement, l’homme se lassera de lutter contre le poids des ténèbres et laissera mourir sa science. Car il vivra la fin du soleil comme une grande infirmité, une paralysie mortelle.

 

            De la nuit des temps à l’ère du soleil et retourner à la nuit des temps, voilà le parcours de l’homme et de notre monde. Le point de départ sera donc le point d’arrivée ; c’est un parcours qui va se refermer sur lui-même. Et pourtant nous avons le sentiment de courir en ligne droite. Ce n’est qu’une illusion parmi tant d’autres auxquelles nous a soumis la disproportion de notre nature par rapport à l’immensité du monde et à la singularité des lois de l’univers. N’est-il pas vrai qu’en quelque point du monde où l’homme se trouve, il a le sentiment d’avoir la tête en haut et les pieds en bas tout simplement parce que la terre est sous ses pieds et le ciel au-dessus de sa tête ? Mais ce sentiment n’empêche pas la terre d’être ronde et de soumettre par conséquent à ce qui se trouve au pôle Nord une posture différente à ce qui se trouve au pôle sud. C’est une vérité physique vérifiable par tous qui me permet d’affirmer que celui qui est sur le sommet d’une boule et celui qui est placé en dessous de cette même boule regardent le ciel dans des directions différentes.

 

            Nos illusions, nos inquiétudes et parfois même notre affolement devant les changements qui surviennent sur notre planète ne s’inscrivent donc  que dans l’ordre des choses naturelles. C’est dire que les artifices des hommes qui nuisent à ce doux habitat s’inscrivent dans la vie de cette planète. Avant l’homme, d’autres espèces y ont vécu et ont disparu sans doute aussi par leur bêtise : trop gourmands, excessifs consommateurs d’énergie… Mais seul le déclin du soleil sera le véritable moteur de la mort de la terre. Tous les autres bouleversements ne seront que des éléments participant à son ordinaire évolution.

 

Raphaël ADJOBI

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Commentaires
S
Il n'y a aucune honte à découvrir que je blogue depuis octobre 2006. Bien au contraire je suis très heureux de savoir que tu portes de l'attention à mes écrits. Ce qui te permet sans doute de mieux comprendre ma personnalité. Crois-moi que je suis séduit par ta curiosité.<br /> pour ce qui concerne les affinités, j'y crois. Je crois sincèrement qu'il y a àtravaers le monde entier des hommes et des femmes qui sont faits pour se comprendre ou se rapprocher dès les premiers instants où ils se voient. Il y a une sorte d'entente, de compréhension ou d'attirance immédiate qui fait qu'ils s'apprécient. Quand j'ai lu le livre de Goethe ("Les affinités électives"), j'ai tout de suite été d'accord avec lui. Tu as vu le film et tu sais bien de quoi je parle.<br /> Tu sais, je suis très heureux que tu lises les nouvelles que je t'ai conseillées. Cela me fait vraiment plaisir.<br /> A bientôt.
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C
C'est fou, je croyais que cet article etait le tout premier de ton blog, mais aujourd'hui en cliquant sur toutes les archives je me suis rendue compte que je m'etais trompee. Tu bloggues donc depuis 2006 ?
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C
Moi j'y crois, c'est toi qui m'avait recommande des lectures et bien crois y ou pas, j'ai achete les deux receuils que tu m'avais recommmande et je vais les lire maintenant que j'ai fini le black bazar de mabanckou. Je trouverais interessant de comparer nos visions de ces fameuses affinites electives. Pour moi c'est quoi les affinites electives au juste, qu'est ce qui t'q tellement plu et peut etre deplu ou decu dans le livre ?
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S
Tu as vu le film tiré des Affinités électives ? Magnifique ! Je sais qu'il existe. J'en ai vu un extrait à la télévision à sa sortie. C'est tout. Tu vois que nous sommes capables de parler de la même chose. Tu as ta manière à toi de te cultiver. Moi je ne suis pas très cinéphile alors je lis.<br /> A bientôt.
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C
C'est gentil de perseverer, j'en suis ravie, tu vois par exemple tu me parles d'un livre et moi je vais te repondre, ah oui je comprends ce que tu veux dire, sauf que moi je ne l'ai jamais lu ce livre, par contre j'ai vu le film. Y'a des gens qui me comprennent mal lorsque je parle d'intellectuel et du verbe, mais c'est vrai, ca ne veut pas dire que je suis stupide, c'est pour ca qu'ils flippent en fait, parce que dans leur tete, ca va une et deux, parce que pour certaines personnes c'est vrai, quand on ne lit ou qu'on a pas lu tel ou tel standard, on est peanut au niveau culture, c'est pas vrai du tout, enfin jusqu'a un certain point disant. <br /> Oui, je pense que certains esprits communiquent plus facilement, mais je ne pensais pas avec toi, je te le dis franchement et je suis super, mais super surprise.
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